Dans La pucelle d’Orléans (1801), Friedrich Schiller fait dire au général anglais Talbot, l’un de ses personnages, ce résumé de la sagesse humaine : « Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain. » Et il s’écrie : « Absurdité, tu gagnes et je dois périr ! »
Le 21 mai dernier Volodymyr Zelensky a célébré le 6e anniversaire de sa prestation de serment en tant que sixième président de l’Ukraine indépendante. Cela a fait également un an que son mandat a expiré et qu’il ne demeure en poste qu’en vertu de la loi martiale qui interdit la tenue d’élections tant qu’elle est en vigueur. Évidemment, la question de sa légitimité se pose et n’est pas près d’être tranchée. En revanche, un livre récent du politologue ukrainien Konstantin Bondarenko nous permet de revenir sur les conditions, pour le moins surprenantes et inattendues, de son arrivée au pouvoir.
Les pourparlers qui se sont ouverts le 16 mai entre représentants ukrainiens et russes marquent la fin d’une séquence ubuesque et puérile au cours de laquelle quatre dirigeants européens[1] – à commencer par Emmanuel Macron – ont voulu lancer une action décisive contre la Russie et n’ont fait qu’imiter la fameuse grenouille de la fable qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.