Concernant la guerre en Ukraine, il est difficile d’expliquer que tant de militaires occidentaux de haut rang, compétents, efficaces et intelligents se laissent entraîner dans une sorte de wishful thinking, ce biais cognitif qui pousse les individus à croire que quelque chose est vrai simplement parce que le contraire irait à l’encontre de leurs convictions les plus profondes. Et cela en dépit des preuves opposées. Évidemment, je ne parle pas ici des généraux ou colonels de « plateau » – à la retraite et souvent dépassés – qui en viennent à dire tout et son contraire en fonction non pas de la situation sur le terrain, mais de l’ambiance dans le studio et du sourire des « expertes[1] » ukrainiennes interchangeables qui défilent devant les caméras comme les mendiants dans le métro : « Madam’-Mossio, siou plaît, donnez des armes ! donnez de l’argent ! donnez, donnez, siou plaît ».