Dans nos précédents articles, « L’inquiétude gagnerait-elle Washington ? » (3 et 6 novembre) et « Zelensky, l’empêcheur de négocier en rond ? » (23 novembre), nous expliquions le dilemme de l’administration américaine qui aimerait bien geler le conflit en Ukraine de manière à gagner du temps pour reconstituer les forces de l’OTAN, et le problème posé par l’entêtement du président Volodymyr Zelensky qui tient à poursuivre le combat jusqu’à un hypothétique retour du pays aux frontières de 1991. Or, comme les États-Unis ont répété à qui voulait les entendre que « Putin has already lost… anyway » et que c’était au pouvoir ukrainien de déterminer les conditions d’éventuelles négociations, il est difficile à Washington de se substituer à Kiev pour prendre l’initiative de pourparlers.