Georges Armstrong Macron et le 7e de cavelerie à la rescousse de l'Ukraine à Little Bighorn

Guerre en Ukraine : Le plan d’Emmanuel Macron pour ne pas perdre

Il est rare qu’à l’issue d’une rencontre internationale – en l’occurrence la conférence de Paris de soutien à l’Ukraine[1] – la presque totalité des participants se précipitent devant les micros pour désavouer les propos de leur hôte. C’est pourtant ce qu’a réussi le président Emmanuel Macron, le 26 février. En entrouvrant la porte à l’envoi de troupes européennes en Ukraine, il a déclenché une tempête de protestations qui a fait perdre à la France encore un peu de crédibilité diplomatique qui lui restait.

20 février 2014 : des snipers sous faux drapeau

Ukraine : Triste anniversaire (4)

4e partie et fin : Le « coup » et ses raisons

Dans les trois précédentes parties de notre série consacrée aux dix ans du début du conflit en Ukraine, nous avons vu pourquoi, contrairement au narratif habituel, il est difficile de qualifier la révolte de l’Euromaïdan de « révolution démocratique ». Mais peut-on la qualifier de « coup d’État » pour autant ?

Deux éléments donnent de claires indications en réponse : 1) Le verdict – contraire aux attentes – prononcé en octobre 2023 par un tribunal de Kiev dans l’affaire des crimes attribués aux forces de l’ordre lors des manifestations de 2014, notamment la centaine de personnes éliminées par des snipers, le 20 février ; et 2) le contenu d’un appel téléphonique fuité entre deux diplomates américains, fin janvier ou début février.

Congrès des nationalistes ukrainiens le 1er décembre 2013 à Kiev.

Ukraine : Triste anniversaire (3)

3e partie : La « technologie » des révolutions de couleur

Les deux premières parties de notre série consacrée aux dix ans du début du conflit en Ukraine nous ont permis de déconstruire le narratif sur lequel repose encore, en Occident, la justification de la « révolution » de l’Euromaïdan : 1) le président Ianoukovytch ne porte pas seul la responsabilité du report de la signature d’accord d’association avec l’UE : l’intransigeance de la Commission européenne y fut pour beaucoup ; et 2) le pouvoir, à Kiev, était légitime, issu du scrutin présidentiel de janvier 2010, « transparent » et « respectueux des normes internationales » selon l’OSCE, et confirmé par les législatives d’octobre 2012.

PIERRE LORRAIN

Journaliste, écrivain - spécialiste de la Russie et de l'ex-Union Soviétique