In the Fighting Seventh’s the place for me, Its the cream of all the Cavalry

Ukraine : Mais… où est la cavalerie ?

« Une victoire ! Mon royaume pour une victoire ! » Le président Volodymyr Zelensky a besoin, non pas d’un cheval, comme Richard III à la bataille de Bosworth, mais d’un succès, même infime, même provisoire pour pouvoir annoncer, le 24 août prochain, à l’occasion du 32e anniversaire de l’Indépendance de l’Ukraine, que la contre-offensive n’est pas un échec, qu’elle se poursuit et qu’il suffit de quelques milliards de dollars ou d’euros supplémentaires et d’un peu plus d’armes occidentales – des Abrams, des F-16, des Taurus, des ATACMS et même (pourquoi pas ?) des sabres laser et des croiseurs impériaux – pour finir par atteindre la mer d’Azov et même libérer la Crimée.

Pour Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine, les Asiatiques sont moins "humains".

Ukraine : La dérive nationaliste du super ego

Cela n’a pas fait scandale et l’on se demande bien pourquoi : selon Oleksiy Danilov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense d’Ukraine, les Asiatiques, parmi lesquels il place les Russes, seraient moins humains que les Ukrainiens. « Je n’ai rien contre eux, mais ce sont des Asiatiques. Ils ont une culture et une vision totalement différentes. La différence clé entre eux et nous est l’humanité[1] », a-t-il déclaré le 4 août dernier à la télévision de Kiev.

Mme Naledi Pandor, ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud

BRICS : De l’avantage de se presser lentement

Le groupe BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – a indiscutablement le vent en poupe. Ces pays, dits « émergents », bénéficient d’une industrialisation rapide et d’une croissance économique soutenue qui les tirent vers le haut des classements internationaux. En tout cas, leur ascension est spectaculaire selon le critère de la parité de pouvoir d’achat[1] (PPA ou PPP en anglais : purchasing power parity) qui permet de mettre l’accent sur la production plus que sur la finance. Ainsi, le 1er juillet dernier, la Banque mondiale a rendu public son classement annuel des pays du monde en fonction de leur PIB exprimé en PPA. La Chine, l’Inde et la Russie y occupent respectivement la première, la troisième et la cinquième place. Les États-Unis et le Japon sont deuxième et quatrième. Quant au premier pays européen, l’Allemagne, il n’arrive qu’en sixième position. La France (9e) et le Royaume-Uni (10e) sont devancés par l’Indonésie et le Brésil (7e et 8e) et talonnés par la Turquie (11e).

PIERRE LORRAIN

Journaliste, écrivain - spécialiste de la Russie et de l'ex-Union Soviétique